Au parlement en septembre 2012 : deux sénateurs et un député interpellent le Gouvernement
Depuis l'arrivée du nouveau pouvoir, les parlementaires, députés et sénateurs, n'ont pas perdu de temps pour interpeller le gouvernement Ayrault afin que les engagements pris par François HOLLANDE le 5 avril dernier soient mis en oeuvre dans les meilleurs délais.
Le mouvement parlementaire initié au milieu du mois de juillet se poursuit en ce mois de septembre 2012. Le 6 septembre dernier, c'est la sénatrice UMP d'Aix-en-Provence Sophie JOSSAINS qui réclame la mise en oeuvre de la réforme de la Mission interministérielle aux rapatriés dans les meilleurs et avec un calendrier de réalisation. "Mlle Sophie Joissains attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants, sur les attentes des familles de harkis. Dans sa lettre aux associations de harkis en date du 5 avril 2012, le président de la République s'est engagé à réformer la Mission interministérielle aux rapatriés dès sa prise de fonction afin que l'administration chargée des rapatriés soit plus à l'écoute des attentes des familles de harkis. À ce jour, cette réforme n'a toujours pas été engagée. Les harkis et leurs familles attendent aujourd'hui qu'un dialogue serein, apaisé et efficace soit établi avec l'administration qui est chargée de suivre leur situation au quotidien. En conséquence elle lui demande quelles sont les réelles intentions du Gouvernement sur cette réforme et le calendrier de mise en œuvre de cet engagement du président de la République".
Le 11 septembre 2012, c'est au tour cette fois-ci du député centriste Rudy SALLES, un proche de Jean-Louis BORLOO, de questionner à l'Assemblée Nationale le ministre délégué aux anciens combattants sur les attentes des familles de harkis à propos de "la reconnaissance de la responsabilité de la France dans les traitements infligés aux anciens combattants harkis, pendant et après la guerre d'Algérie. Il souhaiterait savoir quels sont les dispositifs qui seront mis en place pour régler définitivement la situation des harkis anciens combattants et de leurs familles".
Enfin, le sénateur PS de Montpellier Robert NAVARRO est également intervenu sur le sujet des attentes des familles de harkis au Sénat le 13 septembre dernier en insistant sur la nécessité de réformer la Mission interministérielle aux rapatriés et sur la question de la reconnassaince de la responsabilité des gouvernants de 1962 dans l'ensemble du drame des harkis. Pour le sénateur socialiste, "dans sa lettre aux associations de harkis en date du 5 avril 2012, le président de la République a proposé de réformer la Mission interministérielle aux rapatriés afin que l'administration chargée des rapatriés soit plus à l'écoute des attentes des familles de harkis. Par ailleurs, le chef de l'État a exprimé sa volonté de faire évoluer le Haut Conseil des rapatriés sous une nouvelle forme afin de restaurer un dialogue de confiance avec les populations des harkis et rapatriés. Il s'est en outre engagé à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France. Face aux attentes des familles de harkis, il souhaiterait connaître les initiatives que le Gouvernement entend prendre dans les prochains mois afin que les conditions adéquates nécessaires à cette reconnaissance par le président de la République soient réunies".