Du ministre des plaques au grand rassemblement du 24 septembre à Paris
Par le Conseil national de concertation des harkis
Le ministre Jean-Marc TODESCHINI persiste avec ses plaques. Normal, après un an et demi d'inaction sur le dossier « harkis », il faut rattraper le temps perdu à l'approche des prochaines élections présidentielles. Le ministre des plaques se rendra donc une nouvelle fois dans le sud de la France pour une histoire de plaque. Il est attendu le lundi 25 juillet 2016 à Juzet-d'Izaut en Haute-Garonne, un lieu très connu du drame des harkis.
Cessons l'ironie et revenons à cette histoire de plaque dans le sud de la France ; en réalité, dans le sud-ouest, mais attention, pas au camp de Bias dans le Lot-et-Garonne, mais à Juzet-d'Izaut en Haute-Garonne. Le ministre des plaques y dévoilera une plaque en souvenir des harkis qui sont passés par Juzet-d'Izaut.
On connaissait le camp de Rivesaltes, le camp de Bias, le camp de Saint-Maurice l'Ardoise... Mais Juzet-d'Izaut, il fallait chercher, il fallait oser ! On connaîtra mieux maintenant Juzet-d'Izaut en Haute-Garonne comme un haut lieu de la mémoire du drame des harkis. Comme on connaîtra désormais mieux la Corse comme étant également un autre haut lieu du drame des harkis puisque le ministre des plaques a rappelé en juillet 2015 que le site de Zonza a été un lieu important du drame des harkis.
Toujours est-il que les tristement célèbres lieux où ont été internés un certain nombre de familles de harkis n'ont pas droit à ce traitement gouvernemental. Ainsi, le camp de Bias dans le Lot-et-Garonne n'a pas eu droit à cette attention du ministre des plaques. Pourquoi ?
Parce qu'au camp de Bias, ils attendent le ministre sur une grande loi de réparation, pas sur une histoire de plaques. Comme au camp de Saint-Maurice L'Ardoise où le président Hocine LOUANCHI se mobilise pour une grande loi de réparation.
Reste que le ministre des plaques sait où il va. Inactif et absent sur ce dossier depuis son arrivée au Gouvernement, le ministre des plaques s'est réveillé. Il y a politiquement le feu sur le dossier de l'électorat pour le futur candidat HOLLANDE. Le Gouvernement n'est plus en situation de pouvoir s'appuyer sur le Plan VALLS que le Conseil d'Etat a annulé le 30 décembre dernier pour discrimination négative et défavorable aux harkis et à leurs enfants.
Dans la perspective de la Journée nationale d'hommage aux harkis, Jean-Marc TODESCHINI se doit de présenter des éléments d'actions de nature à alimenter le maigre bilan gouvernemental qui sera présenté à l'électorat des familles de harkis le 25 septembre prochain. Ce sera donc la politique des plaques. On sait maintenant la tonalité du discours qui sera prononcée le 25 septembre prochain : « Le reconnaissance pour les harkis et leurs familles, elle s'exprime par les plaques qui ont été dévoilées dans le sud de la France ces derniers mois ».
Pour ce qui est de la principale attente des harkis et de leurs familles, elle sera passée sous silence. C'est pourquoi le Conseil national de concertation des harkis appelle à un grand rassemblement devant les Invalides le samedi 24 septembre 2016 pour dire haut et fort ce qu'attendent les harkis et leurs familles. Tous à Paris le 24 septembre prochain !
______________
La Corse et le drame des harkis
A lire :