Fermeture de l'administration spécifique aux rapatriés : l'opposition dit stop !

12/06/2014 16:47

Le président de la République François HOLLANDE s'était engagé le 5 avril 2012 à réformer la Mission interministérielle aux rapatriés afin que les familles de harkis retrouvent une certaine confiance dans l'administration chargée spécifiquement des rapatriés. Lors de la rentrée parlementaire de juillet 2012 et tout au long des premiers mois du quinquennat de François HOLLANDE, des sénateurs et des députés ont déposé des questions écrites au sécrétaire d'Etat aux anciens combattants Kader ARIF sur cette réforme de la MIR qui devait être engagée par le Gouvernement.

Ainsi, le député UMP du Var Philippe VITEL fut le premier parlementaire à interpeller le ministre Kader ARIF le 31 juillet 2012. Voici le texte de sa question diffusée officiellement il y a maintenant deux ans par les services de l'Assemblée Nationale : "M. Philippe Vitel interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants, sur les attentes des familles de harkis. Dans sa lettre aux associations de harkis en date du 5 avril 2012, le Président de la République s'est engagé à réformer la mission interministérielle aux rapatriés afin que l'administration chargée des rapatriés soit plus à l'écoute des familles de harkis. Les familles des harkis sont dans l'attente d'un dialogue avec les autorités publiques, et souhaitent que cette promesse soit réalisée dans le courant de la 1ère année de présidence. C'est pourquoi il souhaiterait connaître le calendrier de mise en oeuvre de cet engagement du Président de la République par le Gouvernement".

Deux ans aprés, le député VITEL comme tous les parlementaires qui ont déposé une question écrite similaire sur le sujet attendent toujours une réponse du ministre Kader ARIF.

A défaut de répondre aux parlementaires et de donner des signes rassurants à la grande famille des rapatriés, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants s'est engagé dans un processus de fermeture de toutes les structures administratives spécifiquement dédiées aux rapatriés. L'ANIFOM a été supprimée le 31 décembre 2013 et la MIR, aprés avoir promu récemment son sarkozyste président à Bercy, est en passe de connaître le même sort.

Contrairement aux engagements du président de la République François HOLLANDE, le gouvernement n'a donc pas mis marche une réforme de la MIR, mais une mise à mort pure et simple de l'administration spécifiquement chargée des rapatriés.

Face aux méthodes sournoises du gouvernement pour tout fermer sans prendre la moindre peine de s'expliquer devant le Parlement, l'opposition à l'Assemblée Nationale dit stop !

Afin de provoquer un débat à l'Assemblée Nationale sur ce sujet, le député de l'Hérault Elie ABOUD a, au nom du groupe UMP, inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale, l'examen d'une proposition de résolution relative au maintien d’une administration et de politiques publiques dédiées aux Français rapatriés d’outre-mer pour prendre en compte leurs ultimes et légitimes attentes. Ce texte propose de mettre fin à la politique de casse engagée depuis deux ans vis à vis de l'administration chargée des rapatriés.

Cette proposition de résolution sera examinée dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale le jeudi 12 juin 2014.

Le Gouvernement va enfin être obligé de s'expliquer devant la représentation nationale sur sa politique à destination des familles de harkis et des rapatriés en général.

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La Presse en parle :

 

 

 

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TEXTE DE LA PROPOSITION DE RÉSOLUTION relative au maintien d’une administration et de politiques publiques dédiées aux Français rapatriés d’outre-mer pour prendre en compte leurs ultimes et légitimes attentes :