Harkis : l'opposition fait monter la pression sur le respect des engagements de François HOLLANDE
La politique a horreur du vide. Face à l'inertie du ministère délégué aux anciens combattants sur le dossier harkis et rapatriés, le jeu politique reprend ses droits. Sous la houlette du député UMP du Var Philippe VITEL, l'opposition a interpellé le 21 mai dernier le ministre délégué aux anciens combattants.
Pour le député UMP Philippe VITEL, "conformément à la lettre du 5 avril 2012 du candidat François Hollande, lors de la campagne présidentielle, et après son voyage en Algérie, les familles de harkis attendent aujourd'hui la reconnaissance par le chef de l'État de la responsabilité des gouvernants français de 1962 dans l'abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans les camps en France. Ce geste de la République permettrait une reconnaissance juste et honnête aux harkis et à leurs descendants. Il souhaiterait connaître la suite qu'entend donner le Gouvernement à cette promesse".
Cette interpellation parlementaire du député UMP Philippe VITEL s'inscrit dans la lignée de l'interpellation faite par le député UMP du Rhône Georges FENECH le 30 avril dernier. Pour le député du Rhône, le respect des engagements pris le 5 avril 2012 par François HOLLANDE doivent être tenu. C'est ainsi que dans les premiers mois de l'élection du président HOLLANDE, le député UMP Georges FENECH s'est inquiété du respect de l'engageent de François HOLLANDE de réformer la Mission interministérielle aux rapatriés dans une démarche concertée avec les associations et les intéressés eux-mêmes. Le 25 septembre 2012, le député UMP du Rhône posait la question suivante : "Dans sa lettre aux associations de harkis en date du 5 avril 2012, le président de la République s'est engagé à réformer la mission interministérielle aux rapatriés dès sa prise de fonction afin que l'administration chargée des rapatriés soit plus à l'écoute des attentes des familles de harkis. Par ailleurs, le chef de l'État s'est engagé à faire évoluer le Haut conseil aux rapatriés sous une nouvelle forme afin de restaurer un dialogue de confiance avec les populations harkis et rapatriés. À ce jour, cette réforme n'a toujours pas été mise en œuvre".
Un peu moins d'un an après cette interpellation parlementaire, le député UMP Georges FENECH n'a toujours reçu de réponse de la part du ministre délégué aux anciens combattants. Et un après l'arrivée de François HOLLANDE à l'Elysée, la réforme de la Mission interministérielle aux rapatriés dans une démarche concertée avec les associations de harkis n'a toujours pas été engagée. Pourtant, le président François HOLLANDE s'était engagé à mettre en oeuvre la réforme de la MIR dès sa "prise de fonction". A suivre...