Harkis : le sud-ouest de la France exige réparation à François HOLLANDE

01/09/2015 00:52

Mazamet, Villeneuve-sur-Lot, Bias... Des villes qui rappellent à nos concitoyens français l'arrivée et la présence des familles de harkis dans le sud-ouest de la France. Bias hante la mémoire nationale... La politique des camps restera à jamais un manquement de l'Etat aux valeurs qui ont fait la France.

Aujourd'hui, les familles de harkis du sud-ouest de la France réclame justice et réparation au chef de l'Etat français François HOLLANDE. Pour cela, tous s'appuient sur l'importante décision de justice rendue le 10 juillet 2014 à Cergy-Pontoise.

Samedi 29 août 2015, à Mazamet, c'est le président Mohamed DJFOUR qui a convoqué un rassemblement d'été des associations de harkis dans le Tarn. Une équipe d'avocats d'un cabinet toulousaine a été conviée à Mazamet pour débattre, étudier et répondre aux pistes possibles de justice pour les enfants de harkis. Les débats furent vives et intéressants. Certains n'entendent et ne fondent d'espoir que sur les juges et la Justice. D'autres ont souligné la nécessité d'engager, parallèlement à des démarches de justice, des actions auprès des élus pour que le Parlement soit saisi d'un projet de loi de réparation.

Inspirés des travaux du rassemblement de Mazamet, un certain nombre de responsables associatifs du Lot-et-Garonne ont pris l'initiative lundi 31 août 2015 de se réunir devant la sous-préfecture de Villeneuve-sur-Lot pour dénoncer le non-respect des engagements de François HOLLANDE.

Face à cette démarche de colère de la communauté harkie du Lot-et-Garonne, le sous-préfet de Villeuneuve-sur-Lot a reçu une délégation. Le journal SUD-OUEST a rendu compte de cette journée d'action du lundi 31 août 2015 :

Un peu moins de deux ans après sa grève de la faim, longue de 18 jours, revoilà Boaza Gasmi. Le président du comité national de liaison des Harkis était ce lundi matin, en compagnie d'une dizaines de soutiens, devant la sous-préfecture de Villeneuve-sur-Lot où une délégation a été reçue en milieu de matinée.

La communauté, qui se dit "révoltée", veut entendre son mécontentement. Selon ses membres, "François Hollande n'a pas tenu ses engagements." Tous rappellent le jugement rendu le 10 juillet 2014 par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise : "La France a été condamnée pour ses fautes. Maintenant l'État doit respecter ce verdict et agir en conséquence. Il faut qu'un débat soit organisé à l'Assemblée nationale pour définir un Loi cadre et des réparations."

"On saura agir"

Concernant ces dernières, Boaza Gasmi et Larbi Bouzaboun ne veulent pas s'étendre : "On ne parle pas d'argent. Mais une fois autour de la table, on discutera." Seule certitude, eux ne veulent pas entendre parler de "mesures sociales ou de réponses de droit commun." Et de conclure : "Si François Hollande pensent que les Harkis n'ont droit à rien, qu'ils n'ont rien fait pour la France, qu'il le disent. On saura agir."

Source : Sud-Ouest 

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Principaux extraits du jugement rendu le 10 juillet 2014 par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise :