Le cabinet du ministre Kader ARIF a reçu les associations de harkis et de rapatriés aux Invalides
Le vendredi 19 octobre 2012, le cabinet de Kader ARIF, ministre délégué aux anciens combattants dans le gouvernement de Jean-Marc AYRAULT, a reçu aux Invalides les responsables associatifs des communautés harkis et de rapatriés. Convoquée suite aux récentes colères exprimées par les associations de rapatriés et de harkis, cette réunion était présidée par Maurice BRAUD, directeur de cabinet du ministré délégué aux anciens combattants. Participaient également à ses côtés, Serge BARCELLINI, conseiller spécial du ministre et Mme Kheira DRISSI, conseillère pour les rapatriés au cabinet de Kader ARIF.
Plusieurs associations de rapatriés et de harkis présentes à cette réunion ont pu exprimé leur colère et leur opposition à la proposition de loi relative au 19 mars 1962 qui sera examinée le 25 octobre prochain au Sénat.
Une délégation du Groupe de contact a pris part aux débats de cette réunion. La délégation a notamment rappellé aux collaborateurs du ministre qu'un grand nombre d'enfants de harkis sont aujourd'hui attachés à la mémoire du drame des harkis, notamment à la commémoration du 12 mai 1962, une date qui marque le début du drame des harkis. Ce jour là, le premier acte officiel du gouvernement de l'époque était pris pour ordonner l'abandon des harkis et de leurs familles à leur propre sort sur le sol algérien. Enfin, la délégation du Groupe de contact a profité de cette occasion pour rappeler au directeur de cabinet du ministre l'engagement du président de la République du 5 avril 2012, toujours pas honoré à ce jour, de reconnaître publiquement l'abandon, les massacres de harkis et les conditions d'accueil des familles rescapées dans des camps en France.
Cette rencontre ayant été reclamée depuis plusieurs jours par les associations signataires du texte collectif contre la proposition de loi sur le 19 mars 1962, elle a permis à l'équipe de collaborateurs du ministre de prendre la mesure du climat de colère qui règne dans les communautés harkis et rapatriés d'Algérie.
Samedi 20 février 2012, un peu plus de 300 personnes se sont rassemblés à Nice pour exprimer leur opposition à la proposition de loi relative au 19 mars 1962 qui sera débattue dans les prochains jours au Sénat. Nous publions ci-aprés l'article de Nice Matin faisant état de cette manifestation dans le sud-est de la France. Christian ESTROSI, député-maire UMP de Nice a pris part à cette manifestation. Sa formation politique, l'UMP, a annoncé qu'elle voterait contre le texte jeudi prochain au Sénat.
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Plus de 300 anciens combattants et harkis mobilisés à Nice dans une marche de protestation
Nice Matin - Publié le samedi 20 octobre 2012 à 19h29
Plus de 300 anciens combattants et harkis se sont donnés rendez-vous cet après-midi, à Nice. Pour se réunir, place du 8 mai 45, avec uniformes, décorations militaires et porte-drapeaux, et partir d'un même pas, direction Rauba-Capeu et le monument aux Morts, dans une marche de protestation solennelle.
A l'origine de leur mécontentement ? Une proposition de loi émanant du groupe socialiste au Sénat de retenir le 19 mars, date du cessez-le-feu en Algérie, comme la journée de commémoration pour tous les morts civils et militaires tombés durant la guerre d'Algérie. Or, pour les Pieds Noirs et Harkis, rassemblés cet après-midi, retenir cette date, c'est ignorer les massacres qui ont eu lieu après le 19 mars 62. C'est injurier la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires morts dans les attentats du FLN.
* Sur la photo : Brahim Bourabaa, secrétaire général du Conseil National des Français musulamans (association présidée par Hamlaoui Mékachéra), Ali AMRANE président du collectif des associations de harkis des Alpes-Maritimes et Christian ESTROSI, député-maire UMP de Nice