Le rassemblement national du 4 mai 2013 à Agen : la reconnaissance, c'est maintenant !
Sous l'égide du Comité national de liaison, un grand ressemblement national de la communauté harkie s'est déroulé le samedi 4 mai 2013 à Agen dans le Lot-et-Garonne. Plus d'une centaine de présidents d'associations a fait le déplacement des quatre coins de la France pour prendre part aux travaux de cette grande journée de débat, d'information et de dialogue sur le devenir de cette population arrivée en France il y a maintenant plus de cinquante ans.
Dès l'ouverture des débats en début de matinée, le respect des engagements pris par le Président de la République le 5 avril 2012 s'est invité dans les différentes prises de positions à la tribune. Pour le président du Comité national de liaison des harkis Boaza GASMI, "les familles de harkis attendent une reconnaissance officielle qui tarde à venir. De surcroît, le tissu associatif de la communauté harkie est en droit d'exiger un dialogue avec les autorités publiques. Depuis le 6 mai 2012, le ministre en charge de ce dossier se devait d'engager un travail de concertation avec les responsables d'associations de la communauté harkie pour faire aboutir les engagements du président de la République. Or, ce n'est pas le cas depuis des mois".
Pour Baya KHERKHACH, élue municipale UDI d'Agen et fille de harki, "cette initiative de réunir un grand nombre de présidents d'associations à Agen relève d'une démarche salutaire. Les familles de harkis attendent des gestes forts de reconnaissance. Quoi de mieux que de débattre des modalités pour y parvenir ici, dans le Lot-et-Garonne, un département bien connu des harkis et leurs enfants".
Plusieurs présidents d'associations ont pris la parole à la tribune pour rappeller la nécessité de se rassembler pour obtenir du président de la République qu'il respecte ses engagements du 5 avril 2012 vis à vis des familles de harkis. Dans la salle, des personnes ont même souhaité prendre la parole pour témoigner de leur vécu et des souffrances endurées depuis la fin de la guerre d'Algérie. Pour le président de l'Association des harkis de Dordogne, "les épreuves endurées par les harkis font que les engagements du président de la République doivent être honorés. Les travaux de ce rassemblement national doivent permettre à terme aux associations de défense des harkis de disposer des réflexions et orientations nécessaires pour aller et obtenir le respect des engagements du Président de la République".
En ce qui concerne les droits des familles de hrakis, un certain nombre de cas de familles de harkis n'arrivant toujours pas à obtenir le versement de leurs droits a été évoqué lorsque la question de la réforme de la Mission interministérielle aux rapatriés a été débattue. Cette dernière semble fonctionner de plus en plus difficilement. Au point que certaines personnes dans la salle se sont interrogé : Y a-t-il encore réellement quelque à la tête de la MIR ?
En ce qui concerne le ministre en charge du dossier, Boaza GASMI a rapporté à la presse régionale un sentiment partagé par de nombreux participants : "Nous ne sommes pas statisfait de Kader ARIF ! "
Si la synthèse des débats de la journée devait se résumer à quelques mots, ces mots seraient les suivants : "Monsieur HOLLANDE, la reconnaissance pour les harkis, c'est maintenant !"
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Vidéos :
Interview de Boaza GASMI : voir le vidéo
Interview de Baya KHERKHACH : voir la vidéo
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La presse en parle
La Dépêche du Midi : lire l'article
Sud Ouest : Lire l'article
Sud Ouest : lire l'article
RTL : lire l'article
20 minutes : lire l'article