Les rapatriés ne comprennent plus rien à la réunion du 18 février 2014 à Paris
Qu'est-ce qui est en sorti de la réunion qui s'est tenu le 18 février 2014 au ministère des anciens combattants ? Toute la communauté aimerait bien savoir.
Des comptes rendus ont été diffusés ici où là. Et pourtant, plus personne ne sait plus vraiment à quoi s'en tenir aujourd'hui. Un premier compte rendu de la réunion évoque le fait que la question du respect des engagements pris le 5 avril 2012 par le président de la République aurait été abordé avec le ministre ; ce dernier renvoyant la patate chaude sur l'Elysée. Dans une autre version du compte rendu de cette réunion, la question du respect des engagements pris le 5 avril 2012 n'aurait pas été évoqué avec le ministre pour faire place à un catalogue de mesurettes qui demain, peut-être, probablement, si possible, verront le jour. Quand, comment, sur la base de quel texte, de quelle loi ou de quel décret, ces mesurettes pourraient-elles voir le jour ? Aucune précision n'est donnée dans les différentes versions du compte rendu de cette réunion. Même le relevé de conclusions diffusé par le directeur de cabinet du ministre délégué aux anciens combattants reste silencieux sur ce point. Il est tout autant silencieux sur plusieurs des points présentés dans les comptes rendus diffusés par des responsables associatifs ayant pris part à cette réunion comme ayant été traités au cours de la réunion avec le ministre. Alors, à quel sein se vouer ?
En désaccord avec les méthodes du ministre Kader ARIF pour préparer sa rencontre avec le président de la République, Boaza GASMI, ancien gréviste de la faim, n'a pas pris part à la réunion du 18 février 2014. Néanmoins, il n'a cessé ces derniers temps d'aller à la rencontre des décideurs publics pour faire progresser sa demarche de rencontrer prochainement le chef de l'Etat au sujet du respect des engagements du 5 avril 2012. Ainsi, Boaza GASMI, accompagné de son porte-parole Mohand SACI, a été reçu dernièrement par des parlementaires du Sud-Ouest ainsi que par le préfet du Lot-et-Garonne.
Dans un courrier remis au préfet à l'attention du président de la République, Boaza GASMI, via son porte-parole Si Mohand SACI, en appelle à François HOLLANDE : "C'est pourquoi, à la date d'aujourd'hui, il me paraît primordial de solliciter auprès de votre très haute autorité, la possibilité d'organiser un nouvel arbitrage, autour de vos conseillers à l'Élysée, afin que des personnalités librement choisies par Boaza GASMI et non avec les membres de ce pseudo « G12 » dont les objectifs et les compétences ne nous semblent pas satisfaisants dans l'ensemble ! Cette rencontre préalable à l'Élysée constituerait une étape crédible, nécessaire et constructive avant cet éminent rendez-vous dont vous nous faites l'honneur de nous accorder en avril prochain. Nous avons largement travaillé – en concertation avec tous les acteurs concernés et notamment avec de nombreux présidents d'associations - sur tous les sujets que nous souhaitons vous exposer, au nom des anciens soldats harkis et de leurs familles".
Enfin, Boaza GASMI a régulièrement échangé au téléphone ces derniers jours avec Monsieur Luis VASSY, directeur de cabinet du ministre délégué aux anciens combattants, au sujet de la préparation de la rencontre avec le chef de l'Etat et de ette pseudo histoire de G12 issue de la réunion du 18 février 2014. Boaza GASMI est aujourd'hui engagé dans une démarche de préparation de sa rencontre prochaine avec François HOLLANDE avec les conseillers de l'Elysée.
Donc, si on a bien compris : d'un côté, une réunion du 18 février 2014 sans Boaza GASMI pour parler mesurettes et rencontre avec le Président de la République ; de l'autre, les parlementaires, le préfet du Lot-et-Garonne, le directeur de cabinet de Kader ARIF et l'Elysée qui débattent avec Boaza GASMI des modalités de préparation de sa rencontre avec François HOLLANDE.
C'est à ni comprendre plus rien ! Les différents comptes rendus de la réunion du 18 février 2014 ont restitué des informations qui sont dans le même temp contredites par les faits ; à savoir les rencontres que les décideurs ont récemment accordé à Boaza GASMI.
Même l'Association Jeune Pied Noir souhaiterait comprendre quelque chose à cette obscure réunion du 18 février 2014 et aux comptes rendus qui ont semé le trouble dans le monde "rapatriés".
Enfin, cette même association de rapatriés s'interroge sur la faible diffusion de ces comptes rendus et propose d'ouvrir un débat sur le sujet.
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Communiqué de Mohand SACI, porte-parole de Boaza GASMI
Bias, le 19 mars 2014
Boaza GASMI, président du CNLH, avait engagé une grève de la faim à Agen en septembre 2013 afin d’interpeller le Président de la République François HOLLANDE sur le respect de ses engagements pris le 5 avril 2012 devant l’électorat des familles de harkis.
Après avoir obtenu des services de l’Elysée le principe d’une rencontre prochaine avec le Président de la République ainsi que la désignation de médiateurs pour travailler à cette rencontre, Boaza GASMI avait mis fin à son action de grève de la faim au début du mois d’octobre.
Le ministre délégué aux anciens combattants Kader ARIF ayant été chargé de préparer cette rencontre présidentielle, une première réunion de travail avec Boaza GASMI s’est tenue au ministère des anciens combattants le 12 novembre 2013. A l’issue de cette réunion, il avait été convenu que le chef de l’Etat rencontrerait Boaza GASMI en présence d’une délégation représentative des associations de harkis. A charge pour Boaza GASMI de composer la délégation qui aurait vocation à l’accompagner à l’Elysée.
Toujours est-il que dans les jours qui ont précédé la réunion de travail du 18 février 2014 au ministère des anciens combattants, le ministère a rejeté les propositions et pistes de travail présentées par Boaza GASMI pour finalement désigner unilatéralement une dizaine personnes comme étant les représentants des associations de harkis auprès des pouvoirs publics.
Afin de dénoncer les méthodes du ministre ainsi que la délégation fanfare émanant des nôtres, qui par manque de sérieux s'est aventurée dans propositions concrètes allant dans le sens de l’engagement du candidat François Hollande, Boaza GASMI a par conséquent refusé de prendre part la réunion présidée par le ministre Kader ARIF le 18 février 2014 à Paris pour ne pas écouter les trompettes de la mort, jouer par cette fanfare qui les assassine une seconde fois, notamment à l’approche du 19 mars jour anniversaire de leurs condamnations.
Au sujet de l’orientation et de la tournure des débats, le CNLH vient de prendre en ce jour connaissance de la note rédigée par le ministère des ACVG consacrée à la réunion du 18 février et nos craintes sont désormais plus que confortées.
Pour Boaza GASMI, au lieu de travailler à la rencontre prochaine avec le Président de la République, les méthodes du ministre Kader ARIF visent principalement à diviser et à affaiblir le tissu associatif des familles de harkis qui s’était pourtant rassemblé derrière les actions menées par Boaza GASMI durant l’autonome 2013 à Agen.
Aujourd’hui, dans le cadre d’une rencontre avec la député de Lot-et-Garonne Lucette LOUSTEAU ainsi qu’avec le préfet du Lot-et-Garonne, Boaza GASMI en appelle au secrétaire général de l’Elysée Pierre René LEMAS afin que la préparation de la rencontre prochaine avec le Président de la République relève directement de l’équipe des collaborateurs à l’Elysée.
Dans le même temps, le CNLH en appelle à la communauté harkie afin qu'elle se rassemble autour de M. Boaza GASMI pour réclamer le respect des engagements du 5 avril 2012. Cela afin de dénoncer l’irresponsabilité de certains beniouioui qui oublient que l’HONNEUR ne se négocie pas en mesurettes comme on peut le lire dans ces certains comptes rendus et une fameuse note du cabinet de Kader ARIF.
A défaut d'être entendu par le pouvoir, Boaza GASMI n’exclut de prendre de nouvelles initiatives afin que les principes de sortie de crise actés avec l’Elysée en octobre 2013 soient mis en oeuvre.
Le Porte-parole
Si Mohand SACI