Rapatriés : face aux désastres du quinquennat d'Hollande, des députés socialistes se réveillent !

31/07/2016 01:05

Depuis quelques semaines, des députés du Groupe socialiste s'inquiètent des dégâts commis par la politique menée durant le quinquennat de François HOLLANDE à destination des rapatriés. Ainsi, sur l'attente d'une grande loi de réparation, le député socialiste de l'Hérault Kléber MESQUIDA a souhaité le 26 avril dernier rappeller au gouvernement les prises de position de la majorité socialiste lors qu'elle était dans l'opposition : "Des rapatriés décèdent depuis sans avoir reçu ce droit légitime qu'est l'indemnisation des biens spoliés, alors même que l'ancien Président de la République avait reconnu le tort de la France en la matière. En 2008, alors dans l'opposition, la majorité actuelle, s'était engagée à ce que le Parlement adopte une loi d'indemnisation partielle et s'aligne sur l'indemnisation des biens perdushttps://www2.assemblee-nationale.fr/static/tribun/14/photos/267479.jpg par comparaison avec celles décidées par les autres États européens. Néanmoins, aucune annonce n'a été faite sur le sujet" précise le député socialiste MESQUIDA.

A lire les récentes déclarations du ministre TODESCHINI, il n'y a pas d'annonce à attendre. "Regardez aussi ce qui est fait... il y a un plan avec plusieurs volets, ça ne sera jamais assez suffisant. C'est clair ! Comme dans toutes revendications, ce n'est jamais suffisant. Mais il y a la réalité, et ce n'est pas aujourd'hui, plus de 50 ans après, que, nous allons régler tous les problèmes" a déclaré le ministre TODESCHINI lors de sa visite tendue à Juzet-d'Izaut en Haute-Garonne. Un plan qui a été au passage annulé par le Conseil d'Etat le 30 décembre dernier. Le ministre semble être frappé d'un trou de mémoire. Pourtant, les ministres de la République doivent veiller au respect les décisions de Justice.

https://www2.assemblee-nationale.fr/static/tribun/14/photos/331973.jpgAutre désastre qui inquiète les parlementaires socialistes, la réintroduction dans le droit français du statut colonial et religieux appliqué aux harkis durant la période de l'Algérie coloniale. Pour la députée socialiste de Gironde Pascale GOT, la réintroduction de ce statut dans le cadre de loi de programmation militaire de décembre 2013 pour des raisons d'économie budgetaire a été une erreur, notamment à la lumière des récentes décisions du Conseil constitutionnel sur le droit à l'allocation de reconnaissance.

Par une question écrite adressée le 5 juillet dernier au Gouvernement, la député socialiste de Gironde souhaite que le Gouvernement puisse revenir sur cette réintroduction du statut colonial et religieux des harkis : "Afin de prévenir les conséquences financières d'une reconnaissance des anciens harkis, moghaznis et personnels des formations supplétives de statut civil de droit commun, le législateur a entendu exclure ces personnes du bénéfice de l'allocation de reconnaissance de leur engagement. Toutefois, une récente décision du Conseil constitutionnel n° 2015-522 QPC du 19 février 2016 a déclaré inconstitutionnelle une disposition de la loi du 18 décembre 2013 qui avait pour effet d'entraîner l'extinction totale du droit à allocation de reconnaissance aux supplétifs de statut civil de droit commun ayant engagé une procédure administrative ou contentieuse en ce sens à la date de leur entrée en vigueur de la loi. Par ailleurs, certaines associations font valoir que le vécu d'un ancien supplétif de statut civil de droit commun est comparable à celui d'un ancien supplétif de statut civil de droit local et que les conséquences financières redoutées ne correspondent pas à la réalité. Au regard de ces éléments, elle lui demande s'il est possible de procéder à un nouveau recensement des anciens supplétifs de statut civil de droit commun, et, selon les résultats, d'envisager l'extension du bénéfice de l'allocation de reconnaissance à chacun d'entre eux".

https://www2.assemblee-nationale.fr/static/tribun/14/photos/267336.jpgPourquoi la majorité socialiste devrait revenir sur ce qu'elle avait voté en 2013 au détriment des droits de l'électorat des familles de harkis. Pourquoi ce qui a été jugé bon au début du quinquennat par le Gouvernement Ayrault serait subitement mauvais en fin de mandat.  Cela manque de cohérence et de sérieux. Il faut assumer, tout simplement !

Enfin, c'est la politique de mémoire en faveur des familles des harkis qui ne rassure pas les parlementaires socialistes. Inexistante durant tout le quinquennat de François HOLLANDE, le député socialiste des Hautes-Alpes Joël GIRAUD propose "l'étude de l'inscription des noms harkis au monument du quai Branly, afin de reconnaître officiellement et sur un pied d'égalité tous les soldats morts pour la France en Afrique du Nord quelle que soit leur origine".

Il aura donc fallu attendre les derniers mois du quinquennat pour que des parlementaires socialistes s'intéressent subitement aux attentes de l'électorat des familles de harkis.

Malheureusement pour ces députés, il est un peu tard pour se réveiller. Il y a maintenant bien longtemps que l'électorat des familles de harkis ne croit plus en la majorité socialiste. Et comme de nombreux citoyens français, les harkis et leurs enfants se préparent à une alternance en tournant la page du quinquennat de François HOLLANDE.

 

L'électorat des familles de harkis

attend avec impatience 2017,

n'est ce pas François !

 

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