Remaniement gouvernemental : Kader ARIF serait condamné à quitter le gouvernement
D'aprés le Canard Enchainé, le président François HOLLANDE aurait arrêté la liste des ministres condamnés à quitter le Gouvernement dans la perspective d'un remaniement ministériel.
Dans la liste noire citée par le journal satirique, les noms d'une dizaine de ministres sont avancés comme étant contraints de devoir quitter prochainement le Gouvernement. Parmi ces ministres, les noms de Pierre MOSCOVICI, en difficulté à Bercy, de Vincent PEILLON, enlisé dans la réforme des rythme scolaires au ministère de l'Education Nationale, de Frédéric CUVILLIER, à la peine au ministère des transports et enfin de Kader ARIF, dont la politique menée à la tête du ministère des anciens combattants est illisible aux yeux du monde combattant.
Le départ annoncé de Kader ARIF de la rue de Bellechasse s'inscrit dans la suite logique de ses vingt mois passés à la tête du ministère des anciens combattants. Depuis le début du quinquennat de François HOLLANDE, le ministre Kader ARIF n'a cessé de commettre et de cumuler les erreurs.
Son erreur la plus mémorable restera sans conteste sa sortie à la tribune de l'Assemblée Nationale le 27 février 2013 pour annoncer la libération des otages français au Cameroun alors que ces derniers étaient toujours et durablement aux mains de leurs ravisseurs. Cette bourde avait conduit l'opposition à réclamer sa démission du Gouvernement.
Par la suite, c'est le monde combattant dans son ensemble qui s'est plaint de sa politique illisible à la tête du ministère des anciens combattants. Cela vaudra au ministre Kader ARIF d'éprouver en novembre 2013 une violente passe d'armes au Parlement avec le député de Marseille Guy TESSIER lors de la discussion du budget du ministre de la défense et des anciens combattants pour 2014. Emporté par la colère, le ministère Kader ARIF avait alors répondu au député marseillais spécialiste des questions de défense avec une telle véhémence, que le député Guy TESSIER avait exigé des excuses de la part du ministre.
"Je me permets de rappeler à M. ARIF qui est plus prompt à faire des attaques verbales qu’à apporter des réponses claires aux préoccupations de nos soldats, que la politique qu’il conduit en faveur des anciens combattants est un véritable travail de sape. En effet, le budget des Anciens Combattants est de nouveau en baisse de 2,7%, ce qui est considérable" avait pris soin de préciser le député Guy TESSIER à l'occasion de sa demande d'excuses au ministre Kader ARIF.
"Un véritable travail de sape" ! Le constat est sévère et implacable.
Reste que cette sévérité à l'égard de la politique menée depuis vingt mois par Kader ARIF à la tête du ministère des anciens combattants se retrouve aisément au sein de la population des familles de harkis.
En ce sens, il n'y a qu'à relire le jugement sévère porté dernièrement par un des enfants de harkis qui avait appellé à voter pour François HOLLANDE en 2012 et qui avait cru de bonne foi en la mise en oeuvre des engagements du président de la République par Kader ARIF à la tête du ministère des anciens combattants. 'En ce qui concerne notre ministre de tutelle, Kader Arif et et ses amis du gouvernement, il faut tirer les leçons de leur attitude a l’égard de la composante harkie, et surtout, agir en conséquence :
1) les promesses du 5 avril 2012 envolées.
2) Le mépris de nos interlocuteurs au ministère des Anciens Combattants .
3) Une conseillère aux Harkis, qui se fout complétement de notre communauté.
Et la liste n'est pas exhaustive.
Je faisait parti de ceux qui ont étés reçus le 2 avril 2012 au Q.G de campagne du candidat François Hollande. Et biensûr, j'ai cru de bonne foi aux promesses du 5 avril 2012. Nous avons, avec un grand nombre d'associations, appelé à voter pour ce même candidat.
Aujourd’hui, biensûr, la déception est énorme. (...) Alors "aux urnes citoyens" !" a écrit récement Djelloul MIMOUNI dans une tribune publiée sur le site du Groupe de contact.
Ces mots de Djelloul MIMOUNI, toutes celles et tous ceux qui se battent depuis vingt mois en faveur des familles de harkis auraient probablement choisi les mêmes mots pour exprimer leur colère et leur déception face aux vingts mois désastreux de Kader ARIF à la tête du ministère des anciens combattants. Vingt mois de perdu pour les familles de harkis !
Ironie de l'histoire, comme l'ont relevé Djelloul MIMOUNI et Boaza GASMI récemment, la communauté harkie n'a jamais été autant méprisée par le ministère des anciens combattants que lorsqu'un fils de harki a été nommé à sa tête. Enfin, les erreurs à répétition commises par la conseillère aux rapatriés Kheira DRISSI ont achevé dernièrement le peu de crédibilité dont jouissait Kader ARIF auprés de la communauté harkie.
Dans les prochaines semaines, l'électorat des familles de harkis qui avait massivement voté HOLLANDE en 2012 va de nouveau s'exprimer dans les urnes.
Reste que pour mettre fin au désastre politique qui tend à s'installer depuis le début de son quinquennat au ministère des anciens combattants vis à vis du monde combattant et de l'électorat des familles de harkis, François HOLLANDE semble avoir trouver une première solution dans l'immédiat : le départ de Kader ARIF du Gouvernement lors du prochain remaniement ministériel.
____________________________
Ali AMRANE en appelle au Président de la République
Dans une lettre adressée aux parlementaires des Alpes-Maritimes le 27 février 2014, le président du Collectif des associations des harkis des Alpes-Maritimes Ali AMRANE dénonce vingt mois d'absence total de politique gouvernementale sérieuse tendant à mettre en oeuvre les engagements pris le 5 avril 2012 par le Président de la République.
Ali AMRANE demande aux parlementaires de son département d'interpeller lors de la reprise des travaux parlementaires le Président de la République via des questions orales à l'Assemblée Nationale et au Sénat afin que le Président de la République respecte et honore ses engagements.
Enfin, le président du Collectif des associations des harkis des Alpes-Maritimes invite l'ensemble des présidents d'associations à faire de même auprés de leurs parlementaires à l'occasion des élections municipales.
______________________________